Sélectionné à de nombreuses reprises dans les équipes de France jeunes ainsi qu’avec l’équipe Espoirs, Lucas Chevalier découvre enfin la grande équipe de France A à l’occasion de ce rassemblement de novembre pour les derniers matchs de Ligue des Nations de l’année. Une première plus que mérité pour le gardien lillois auteur de remarquables prestations en championnat ainsi qu’en Ligue des Champions avec son club formateur, le LOSC.
Appelé pour la première fois par Didier Deschamps, Lucas Chevalier ne boude pas son plaisir de revêtir le maillot de l’équipe de France aux côtés de Mike Maignan « son grand frère » qui l’a guidé au LOSC lors de ses premiers pas en pro et de Brice Samba, le gardien du RC Lens.
Quelques extraits recueillis par nos confrères de l’Equipe lors de son passage en conférence de presse avant ce premier rendez-vous face à Israël ce jeudi 14 novembre au stade de France.
Quelles sont vos premières impressions depuis votre arrivée en Bleus ?
C’est une découverte totale. Comme tout ce qui se passe pour moi depuis août c’est une fierté, un privilège. J’étais conscient quand j’ai monté les marches du château hier (lundi) de franchir un nouveau cap, de découvrir un nouveau monde avec des coéquipiers prestigieux. On est là pour apprécier. Et rester les pieds sur terre, rester le plus naturel possible.
Vous retrouvez en Bleus votre ancien coéquipier au LOSC Mike Maignan. Le percevez-vous comme un guide, un grand frère ?
Revoir Mike m’a fait très plaisir. Ça faisait trois ans qu’on ne s’était pas vu en réel. Ça lui a fait plaisir aussi je pense. Remettre les gants avec lui, ça sera un peu d’émotions. On est là pour le travail bien sûr. Il a été un exemple, à 16, 17 ans. Un gardien de cette envergure, on regarde, on a les grands yeux, j’étais assez attentif à ce qu’il faisait. J’ai pu prendre des choses de lui. Mais on se construit soi-même ensuite. On s’était dit qu’on se retrouverait en Bleus, l’histoire est sympa.
Avec quel type d’ambitions arrivez-vous ?
J’ai monté les marches il y a 24 heures. C’est bien d’avoir de l’ambition, c’est ce qui se doit nourrir un sportif de haut niveau. Mais on est dans une phase d’adaptation, d’acclimatation. J’ai devant moi Brice Samba, un gardien très expérimenté et Mike Maignan. On doit du respect. J’arrive avec toute l’humilité que j’ai. C’est tellement fort que j’ai juste envie de prendre du plaisir. On verra ensuite, ce sont mes performances en club qui me feront évoluer. J’arrive tranquillement avec l’envie de m’intégrer.
Avez-vous un plan de carrière ? Pensez-vous que vous allez devoir quitter le LOSC pour ambitionner d’être numéro 1 en Bleus un jour ?
Je joue au LOSC. Tous les joueurs jouent dans un grand club européen. Lille est un grand club européen mais il y a des étapes au-dessus. La place de n° 1 dépend d’un très grand club. Il faut avoir cette lucidité.
Comment définissez-vous votre identité de gardien ?
Un gardien assez complet, assez moderne. Je n’estime pas avoir de points faibles mais des points à améliorer : le jeu au pied, être plus précis dans mes relances, dans mes prises de décision. C’est ce qui amène au très très haut niveau. La gestion de l’espace, du placement aussi, ce sont des points à améliorer mais ça vient avec l’expérience.
Photos Laurent SANSON