LA PASSE DE TROIS POUR POGACAR ?
Le parcours de la 109e édition du Tour de France, qui se tiendra du 1er au 24 juillet prochains, a été dévoilé sur la scène traditionnelle et retrouvée du Palais des Congrès de Paris, qui accueillait à nouveau plusieurs milliers de spectateurs, dont le tenant du titre Tadej Pogacar, le corecordman des victoires d’étapes Mark Cavendish et le double champion du monde Julian Alaphilippe. Un tracé qui peut permettre au Maillot Jaune 2021 de remporter un 3e Tour de suite.
Notons aussi la présence des français David Gaudu, Valentin Madouas, Nacer Bouhanni, Anthony Turgis, Benoît Cosnefroy, Guillaume Martin… mais aussi Kasper Asgreen. Cette édition pour baroudeurs partira de Copenhague le vendredi 1er juillet.
Les futurs acteurs du Tour ont pu constater qu’après le Grand Départ de Copenhague, le tracé a été conçu pour faire honneur à leur combativité sur tous les terrains. Les prétendants au Maillot Jaune final se départageront notamment en montagne à la Super Planche des Belles Filles dans les Vosges, au col du Granon et à l’Alpe d’Huez pour conclure le séjour alpestre, puis dans les Pyrénées à Peyragudes et à Hautacam où pourrait être tiré un feu d’artifice pour grimpeurs.
La force des souvenirs est implacable, et l’on se projette vers le Tour de France 2022 avec des images de la dernière édition à l’esprit. Bien entendu, elles rappellent que les téléspectateurs ont pu assister en première semaine à une bataille d’enragés, entre des coureurs qui marquent d’ores et déjà par leur tempérament toute une séquence de l’histoire du cyclisme. Les Julian Alaphilippe, Mathieu van der Poel et Wout van Aert mènent le show et propagent aussi une forme de contagion au sein du peloton, par l’exemple de leurs initiatives couronnées de succès. Ils seront donc, eux comme les autres, servis en opportunités tout au long du Tour, à commencer durant leur séjour au Danemark où les experts du combat dans les rafales trouveront à s’exprimer en traversant la mer Baltique sur 18 kilomètres : entre un chrono pour rouleurs dans Copenhague, la capitale mondiale du vélo, et une étape pour sprinteurs qui bouclera l’aventure du grand Nord à Sonderborg.
C’est dans le Nord tout court que le peloton retrouvera le sol français. Avec une journée casse-pattes vers Calais, une ration de pavés de Roubaix, un tremplin pour puncheurs à Longwy et un premier rendez-vous fixé aux prétendants au titre à La Planche des Belles Filles, dans sa version « Super ». Car si les conditions climatiques ne précipitent pas le match par élimination, le Tour 2022 offre du côté des montagnards qui visent la victoire finale une scène de prestige. Côté Alpes, une arrivée haut perchée à 2 413 m au col du Granon, sur la route où Bernard Hinault a porté pour la dernière fois de sa carrière le Maillot Jaune, en 1986. Et le lendemain, la réplique exacte du trajet Briançon-Alpe d’Huez qu’il avait achevé en vainqueur, main dans la main avec Greg LeMond. Pour rejoindre les Pyrénées, on sprintera probablement à Saint-Etienne et à Carcassonne mais certainement pas à Mende. Puis ce sont à nouveau des rings en altitude qui attendent des combats de chefs. Tadej Pogacar pourrait avoir du répondant en montant à Peyragudes, les jambes déjà bien asséchées par les ascensions au col d’Aspin et à la Hourquette d’Ancizan. En jaune ou pas, le tenant du titre devra aussi composer avec l’appétit de ses rivaux sur la route d’Hautacam, sans aucun répit avec les montées à l’Aubisque et au col de Spandelles, inédit sur l’épreuve. Une dernière découverte figure au programme du contre-la-montre final, dont la ligne d’arrivée sera tracée sur le promontoire de Rocamadour. Il sera l’heure de faire les comptes… et de célébrer 24 heures plus tard un vainqueur sur les Champs-Élysées. Les dames commenceront alors à écrire une autre histoire.
LA CARTE DU TOUR 2022
Sources : ASO