Depuis le 28 mars dernier et la fin du mandat de Jean Cosléou, président durant 18 années, le CDOS du Nord est dirigé en co-présidence avec Laurence Dejaeghère et Olivier Ourdouillie aux manettes. Une première en France dans ce type d’instance. Rencontre avec des figures incontournables dans leurs disciplines respectives, le triathlon et la natation.
Nordsports Mag : Bonjour à vous deux, qui êtes-vous ?
Laurence Dejaeghère : J’ai 48 ans et je suis vice-présidente de la Fédération Française de Triathlon, élue au niveau départemental et régional. Je suis également co-présidente du CDOS du Nord (Comité Départemental Olympique et Sportif) depuis quelques semaines.
Olivier Ourdouillie : 52 ans et président du club de natation de Seclin, vice-président délégué du comité Nord de Natation, et désormais co-président du CDOS du Nord au travers d’une co-présidence avec Laurence.
NS : Une co-présidence, comment ça fonctionne dans votre cas ?
Laurence : La co-présidence, c’est avant tout une répartition des tâches. On se complète grâce à nos compétences respectives, ce qui permet d’être plus efficaces sur tous les dossiers. Comme aucun de nous n’est retraité, on n’a pas le temps de s’engager à plein temps dans la présidence. Ce partage des responsabilités nous permet d’être plus disponibles, plus pertinents et plus efficients. C’est aussi l’occasion d’avoir un regard croisé sur les sujets, de confronter nos points de vue, d’échanger avant de soumettre certaines décisions en bureau exécutif. Cette complémentarité enrichit vraiment notre fonctionnement.
Olivier : Et puis, c’est une première dans le monde associatif, en tout cas au niveau des comités régionaux du mouvement olympique. Il a fallu du temps pour mettre ça en place : des échanges avec les juristes, convaincre les anciens présidents, faire voter la réforme, etc. Mais aujourd’hui, c’est une réalité, et même si certains étaient sceptiques au départ, maintenant beaucoup nous demandent nos statuts, curieux de voir comment on a fait.
NS : Les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont derrière nous. La fête fut belle mais quel héritage pour un comité départemental en 2025 ?
Olivier : L’année 2024 a été exceptionnelle. Souvenez-vous en janvier, les médias étaient très critiques, les doutes étaient nombreux sur l’organisation des Jeux. Mais à partir du moment où la flamme est arrivée en France début mai à Marseille, tout a changé. J’étais à Lille pour le passage de la flamme, c’était un moment magique. On a vraiment senti une dynamique nationale. Même les Jeux Paralympiques ont connu un engouement inédit. Beaucoup de Parisiens qui avaient manqué les Jeux Olympiques se sont rattrapés en allant voir les Jeux Paralympiques. On a vu une vraie fierté collective autour de l’événement.
Laurence : Malheureusement Paris 2024 est bien derrière nous maintenant et les contraintes budgétaires nous ont vite rattrapés. Le mouvement sportif, au lieu d’être soutenu à la hauteur des ambitions affichées, a subi des restrictions importantes. Nous espérions un vrai accompagnement des pouvoirs publics pour renforcer la pratique sportive. Ce n’est pas simplement une question d’événements, mais de santé publique : il s’agit de faire bouger les gens, de renforcer le tissu associatif local. Or, aujourd’hui, les financements diminuent, notamment au niveau régional. Le CDOS du Nord a un rôle crucial à jouer pour sensibiliser les élus locaux, défendre le maintien des aides, et surtout ne pas oublier les petites manifestations sportives de proximité, qui sont essentielles.
NS : Quelle est votre feuille de route pour les quatre prochaines années ?
Laurence : L’objectif principal, c’est de faire du CDOS du Nord un interlocuteur incontournable du territoire. On veut qu’il soit le trait d’union entre les comités départementaux, les instances régionales, le département, et toutes les structures fédérales. Le but, c’est que le CDOS du Nord devienne un moteur de coordination, de fédération, et de mise en réseau pour toutes les fédérations sportives du territoire. Et surtout, faire rayonner le sport sur tout le département du Nord.
Olivier : Ce n’est pas juste un discours. On sent vraiment un besoin de proximité, d’explication, de communication. Trop souvent, même certains comités départementaux ne savent pas clairement à quoi sert le CDOS du Nord ou ce qu’on propose. On a donc lancé un travail de clarification, avec la création de fiches explicatives, de plaquettes, à destination des élus, des municipalités, des clubs. Il faut que le CDOS du Nord soit connu et reconnu. Que chaque comité sache comment il peut s’appuyer sur nous, quelles aides sont disponibles, comment on peut les accompagner, aussi bien dans les événements locaux que dans leurs démarches administratives ou de structuration.
Laurence : Exactement. Il faut remettre le CDOS du Nord au centre du jeu, comme un acteur pivot du sport dans le département. Et cela passe aussi par une meilleure représentation : on veut que chaque discipline ait un ou une représentante dans nos commissions. Peu importe qu’ils soient élus ou non. L’important, c’est qu’ils soient engagés et qu’ils aient envie de faire avancer les choses. À terme, ce sont ces échanges et cette représentation qui permettront au CDOS du Nord de mieux rayonner.
NS : Le CDOS du Nord pousse donc vers une dynamique collaborative et participative ?
Laurence : On veut vraiment renforcer la participation. Chaque comité départemental doit pouvoir avoir un représentant dans une commission du CDOS, qu’il soit élu ou non. Si quelqu’un a une appétence pour un domaine spécifique, comme le sport santé par exemple, il peut parfaitement rejoindre une commission. Il faut ouvrir, décloisonner.
Olivier : C’est exactement ça. Et ça commence par la diffusion de notre organigramme, pour que tout le monde comprenne comment on est structurés, quelles sont les missions, les pôles, les responsabilités. Ensuite, on relance les comités pour désigner des personnes motivées. Ce réseau de personnes engagées, c’est ce qui nous permettra de grandir.
Laurence : On n’a pas vocation à être dans l’ombre. Le CDOS du Nord doit être un partenaire reconnu, sollicité, qui impulse et accompagne. Et ça passe par de la clarté, de la proximité, et de l’engagement collectif. C’est notre mission pour notre mandat jusqu’en 2028.
Propos recueillis par Laurent Sanson / photos LS
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