Une belle victoire en trois sets face à Walton, 6-2 6-4, 7-5, permet au dernier vainqueur du Play In Challenger d’accéder au second tour. Arthur Rinderknech a fait un match solide alors que la pluie a perturbé la bonne organisation de la journée. Voici une nouvelle fois un vainqueur du tournoi lillois au second tour des Internationaux de France.
NS : Cela a été une grosse ambiance sur le court, c’est une ambiance que vous aimez. Vous pouvez nous raconter comment vous avez vécu cela au cours d’une journée aussi perturbée par la pluie ?
AR : J’adore, j’ai même envie de tirer mon chapeau encore plus au public français parce qu’avec la journée que l’on a aujourd’hui, ce n’est vraiment pas idéal pour eux. Je suis content qu’ils aient au moins pu avoir un peu de tennis. Il ne fait pas très chaud avec ce crachin, pluie plus forte par moments. Ce n’est pas idéal, mais ils sont là, chauds, à fond. C’est super pour nous, joueurs de tennis français, de les avoir. Un grand merci à eux.
NS : Dans un coin de votre tête, avez-vous quand même les Jeux Olympiques sur ce tournoi ? Vous parlez de l’ambiance, mais si on imagine l’ambiance des Jeux Olympiques à la porte d’Auteuil, cela doit être un truc complètement fou aussi, sachant que Vous n’êtes pas loin d’être dans les clous. C’est plus une pression, un bonus, comment vous le voyez ?
AR : Les Jeux Olympiques, c’est pour moi un rêve absolu. Je prends cela comme du bonus, uniquement du bonus. Si j’y suis, je serai le premier heureux, ravi de tout mon cœur. Si je n’y suis pas, c’est que les gars ont bien joué. Je suis ravi que les Français jouent bien. Il n’y a aucun souci avec cela. Je serai leur premier supporter. On verra après le tournoi ce qui se passe, où tout le monde en est. Faire les calculs d’apothicaire dès maintenant, ce n’est pas trop mon kiff. Cela ne m’a jamais porté raison de le faire. Je me concentre sur mes matchs, sur mon jeu et on verra à la fin du tournoi.
NS : Exactement. Vous n’avez même pas eu le temps de vous échauffer. Tu peux nous raconter ces heures qui ont précédé le début du match ?
AR : Je suis arrivé à 8 heures sur site, je déverrouillais, je me suis échauffé, je suis allé jouer de 9 heures 30 à 10 heures. J’ai eu la chance de jouer, tout le monde n’a pas eu cette chance. Ils ont bâché à 10 heures. Il s’est mis à pleuvoir sur la fin de notre warm up et ils ont bâché à 10 heures. Patience jusqu’à midi. On croit avoir une chance à midi, on s’échauffe, finalement il repleut, donc ça ne marche pas. À 13 heures, on sort, on se dit : c’est bon, on rééchauffe, on re-sort, entrecoupé de quelques bols de riz, quelques somnolences, quelques regains de stress par-ci par-là. On sort sur le court, tout va bien, on se dit : on y va. Le public est chaud, je pose mon sac, il pleut, l’arbitre nous dit : non. On attend un peu, il pleut plus fort, ils rebâchent, on re-rentre. On est reparti pour un bol de riz, pour une petite sieste, pour un regain de stress. On se rééchauffe et vers 16 heures, c’était bon. Je regardais le radar de précipitation toute la matinée. Je n’ai pas pu le voir, je savais qu’il y avait un petit truc qui pouvait arriver.
Arthur Rinderknech vs Adam Walton (AUS) : 6-2 6-4, 7-5